Sommes-nous persévérants dans les situations difficiles ?

Quelles sont les conséquences sur nos comportements ? 

« Si tu veux réussir, sache que ce qui nuit le plus au succès de nos entreprises, c’est le manque de persévérance »[1].

consultingCe proverbe Grec illustre assez bien que maintenir le cap sur ses objectifs lorsque des problèmes se présentent, et poursuivre ses efforts pour tenter de réussir n’est pas chose aisée. Notre moteur de persévérance interne est alors mis à rude épreuve.

Le renoncement ou la fuite peuvent alors être des options possibles, qui, si elles présentent des « avantages » immédiats de soulagement, n’en constituent pas moins des sentiments d’insatisfactions personnelles, si ce n’est d’échecs.

Les difficultés nous paraissent parfois insurmontables, pour des raisons contextuelles, ou plus personnelles… Par exemple nous ne sommes pas toujours disposés à faire des concessions ou mettre de l’eau dans notre vin, surtout quand la critique nous atteint personnellement, et entraîne l’émergence d’une sensibilité exacerbée face à ce qui est vécu comme une agression.

Le challenge réside alors pour nous de ne pas se laisser déstabiliser par les remarques ou les oppositions, tout en essayant de tenir compte des avis de ceux qui n’adhérent pas à nos opinions.

Minces affaires…

  • Ecoutons nos émotions

Si l’expression de notre plein potentiel passe par une réelle confrontation avec autrui, notre désir de performance et nos exigences envers nous-même, peuvent devenir des pièges comportementaux. Surtout si nos croyances et injonctions viennent se mêler à l’affaire.

Ces pièges nous poussant alors vers des schémas répétitifs, dans lesquels les difficultés sont gérées non pas comme des opportunités d’évolution, mais bien plus souvent comme des obstacles infranchissables, voir des dangers.

En coaching, ces situations nécessitent un accompagnement basé, entre autres choses, sur la perception et la gestion de l’intelligence émotionnelle de l’individu, et du développement de son quotient émotionnel.

Les émotions jouent un rôle important dans nos interactions, elles influencent nos comportements et sont concernées tant dans nos réussites que sur les tensions pouvant se transformer en conflits.

En prenant en compte des facteurs différents que ceux habituellement mesurés par notre intellect, notre quotient émotionnel permet de mieux cerner et de gérer nos propres émotions, et celles des autres. En faisant la distinction entre les différentes émotions ressenties et en reconnaissant celles qui influent sur le processus de pensée.

Savoir identifier ses 6 émotions fondamentales[2], est indispensable pour obtenir des informations sur ce qui se passe en soi, gagner en conscience de soi et renforcer la maitrise de soi.

Tout en développant sa flexibilité.

Appréhender les situations problématiques et les comprendre, nécessite d’analyser ses propres comportements. Nous remémorer les obstacles que nous avons rencontrés avant d’en arriver là, permet de lâcher du lest, et de se projeter vers d’autres champs des possibles.

  • Vers une persévérance pragmatique

team-buildingDans l’existence, l’être humain a tendance à se souvenir comment il a été frappé, mais pas toujours comment il s’est relevé.

N’ayons pas de crainte ou de pudeur à nous remémorer nos victoires. Elles constituent des ancrages positifs et supports mentaux qui nous rappellent que l’échec n’est pas mortel, et la défaite éternelle.

La persévérance est sensée est une qualité, voire une vertu ; elle ne saurait pour autant être une obstination aveugle nous empêchant de voir l’envers du décor. Il est important de travailler sur notre persévérance combative, tout en osant ressentir ses émotions.

Il est utile, dans certains cas, de s’accommoder d’incertitudes de façons constructives et positives. D’imaginer quels sont alors les autres scénarios possibles, essayer de penser en dehors des cadres fixés, afin d’autonomiser sa pensée et d’agir en toute confiance.

Pour cela, vérifions si nos buts sont encore réalistes et réalisables, dans la négative, disons-nous qu’il existe sûrement d’autres façons de les atteindre.

Et persévérons encore…

Didier Duval

[1] Les proverbes et pensées grecques (1812)

[2] La Peur- La joie- La colère- La Tristesse- Le dégoût- La surprise